Lorsqu’une cliente atteindre de couperose avec téléangiectasies nombreuses, visibles, sillonnant les joues et le nez, se présente à l’Institut de Beauté en demandant de les lui enlever, quel doit être le comportement de l’Esthéticienne ?
Un traitement par électro-coagulation
La législation actuellement en vigueur en France interdit aux non médecin de pratiquer un traitement par électro-coagulation.
Or, seule l’électro-coagulation efface totalement et rapidement les veinules.
L’Esthéticienne, par conséquent, évitera d’entreprendre de soins à peu près inutile, si elle veut satisfaire la cliente, et la dirigera vers un médecin spécialisé dans l’exécution de le traitement.
On dit bien spécialisé car il ne suffit pas d’être titulaire d’un diplôme de Docteur en Médecine pour exécuter correctement ces électro-coagulations : il faut avoir une grande habitude, de la patience et du doigté si on veut obtenir des résultats valables et éviter les dégâts.
La coagulation hâtive et brutale des téléangiectasies provoque des cicatrices indélébiles sans améliorer nullement l’aspect de la couperose vraie.
Dans la plupart des pays étrangers le Corps Médical laisse à l’Esthéticienne l’accomplissement de cette petite tâche.
Elle ne présente aucun danger lorsque l’opérateur a la main légère, une expérience suffisante et le souci constant du résultat esthétique.
On me permets de rappeler aux lectrices, que les lois de leurs pays autorisent à pratiquer ce traitement, comment doit se dérouler, dans ses grandes lignes, une séance d’électro-coagulation des téléangiectasies.
L’électro-coagulation de la couperose
- démaquiller soigneusement le visage et faire une pulvérisation avec de l’eau distillée ou une lotion très légèrement antiseptique
- utiliser un appareil d’électro-coagulation à lampes : de préférence aux appareils à éclateur, dont la puissance soit très faible et l’intensité parfaitement réglable. Les grands appareils d’électro-coagulation des centres hospitaliers se révèlent impropres à cet usage. Il serait faux de dire, dans ce cas que qui peut le plus, peut le moins
- employer une aiguille à pointe très fine, en argent si possible , ou de préférence une pointe mousse
- régler l’appareil à une intensité minime et essayer la puissance du courant sur sa propre main avant de commencer
- la cliente confortablement installé, le cou protégé d’une serviette, le visage placé sous un éclairage, l’opérateur s’assied derrière elle. Il tient le marche porte-aiguille dans sa main droite ; place son pied sur la pédale destinée à faire et à couper le courant ; met l’appareil d’électro-coagulation sur sa gauche, à portée de main
- l’opérateur tend la peau des joues avec deux doigts de la main gauche pour bien mettre en évidence les téléangiectasies ; enfonce très légèrement la pointe de l’aiguille à une des extrémités du vaisseaux et donne un coup de pédale rapide pour faire passer le courant. Le vaisseau blanchit instantanément, parfois, en une sorte de trainée qui le parcourt en entier
L’habitude de ce traitement fait adopter à l’opérateur des tours de main qui lui sont souvent personnels. Ainsi, par exemple, lorsque la téléangiectasies est importante certains conseillent d’appuyer sur la pédale, d’établir le courant et de porter la pointe de l’aiguille au contact de la téléangiectasies par un mouvement rapide, comme si on voulait la piquer.
Le vaisseau ainsi ouvert saigne abondamment. On se garde de faire l’hémostase et on le laisse se vider.
On place sur la microscopique blessure une compresse de gaze découpée en petits carrés, qu’on renouvelle fréquemment, tout en poursuivant le traitement un peu plus loin.