Parmi les précieux renseignements que Mlle Suzanne de Felice nous donne dans sa remarquable thèse Recherches sur l’anthropologie des Françaises, un fait est particulièrement frappant :
Sur les 144 femmes normalement constituées, âgées de 20 à 48 ans, examinées par l’auteur, celui-ci a constaté que soixante-six seulement n’avaient pas les seins affaissées et que trente-quatre avaient des seins légèrement affaissées ; toutes les autres présentaient une ptose mammaire. Les seins exigent aussi des soins esthétiques.
Les seins Françaises
Si, d’après les statistiques de Mlle de Felide, les Française peuvent se flatter d’avoir les seins moins affaissés que ceux des Allemandes, il est triste, malgré cela, de constater combien est grande leur négligence à l’égard de la plus belle des parures du corps de la femme.
Que de drames intimes il serait possible d’éviter si les jeunes filles et les jeunes femmes voulaient bien accorder à leur poitrine le 1/10 des soins qu’elles apportent à leur visage !
C’est Jacques Courtin, fondateur des Centres Clarins qui écrivait ces lignes, il y a quelques années, dans Les Nouvelles Esthétiques en donnant les statistiques suivantes :
A 18 ans, 40 % seulement des jeunes filles ont une jolie poitrine ; à 25 ans, 20 % ; à 35 ans, 5 % seulement.
Devant ce désastre qui porte atteinte à leur pouvoir séducteur physiologique d’après le rapports Kinsey, le sein représente 90 à 96 % de l’attrait sexuel, il appartient à l’Esthéticienne de les mettre en garde de les aider.
On dit que le problème de la beauté du buste n’est pas encore résolu. C’est certain ; mais les progrès considérables réalisés dans le domaine cosmétologique vous permettent désormais de donner satisfaction à vos clientes dans un grand nombre de cas.
La situation et la forme idéale des seins
Il semble difficile de pouvoir définir le sein idéal puisque les canons de l’esthétique diffèrent selon les peuples et d’après les différentes époques.
Depuis les Vénus préhistoriques de Willendorf ou de Laussel jusqu’à nos jours, la peinture et la sculpture nous permettent, en effet, de retracer l’histoire de la forme et du volume des seins et de nous rendre compte aisément des différents changements que les doigts et la mode leur ont imposés.
Le sein, en raison de sa structure particulière, de la malléabilité de son tissu graisseux, de la possibilité de son déplacement sur l’assise pectorale, peut être comprimé, remonté, abaissé et même repoussé en dedans ou en dehors à volonté.
Ainsi s’expliquent les caprices de la mode à son égard.
A l’heure actuelle, on peut considérer parfait, le sein qui présente les caractères de situation et de volume suivants :
Situation
Le sujet étant debout, le bras horizontal, on trace une ligne verticale médio-sternale, puis une nouvelle ligne verticale partant du centre de l’aisselle ; on marque ensuite le bord inférieur du grand pectoral.
Le mamelon doit se trouver à l’intersection des lignes, l’une menée par le bord inférieur du grand pectoral, l’autre tracée à égale distance des verticales menées par le sternum et le centre de l’aisselle.
On constatera que le sein est placé entre la 3e et la 6e côte.
Volume
Dans la peau normale, le sein normal de la femme de race blanche doit peser à peu près 200 g et mesurer environ : 10 cm de hauteur, 10 cm de largeur, 5 cm d’épaisseur.