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En, présence des inconvénients du peeling total il est logique de penser que, si on peut accepter les risques de cette thérapeutique lorsqu’il s’agit d’améliorer un état pathologique, il est difficile de les admettre lorsqu’on veut résoudre un problème d’ordre exclusivement esthétique.
Ainsi, par exemple, devant une rosacée intense, rebelle aux autres traitements, le médecin traitant conseillera l’exfoliation, considérée ici comme l’ultima spes.
Par contre, devant une patiente physiologiquement ridée il hésitera à faire pratiquer le même peeling.
Les substances kératolytiques
C’est pourquoi les cosmétologues ont cherché à doser d’une manière toute différente certaines substances kératolytiques, utilisées en médecine et ont eu recours à d’autres produits qui n’attaquent pas toute la couche cornée mais mordent seulement sur les assises superficielles de cette couche.
Les préparations en question possèdent, en outre, l’avantage de ne pas provoquer la brutale prolifération mitotique de celles précédemment décrites ; lourde en conséquences physiologiques fâcheuses.
La cosmétologie, en somme, à élaboré face aux préparations kératolytiques des préparations dites lépismatiques, faciles à manier.
Tout exigeant le respect du mode d’application et un minimum de prudence, elles ne présentent pas de dangers et d’inconvénients, ni dans l’immédiat, ni pour l’avenir.
Les substances les plus fréquemment utilisées en cosmétologue pour les peeling destinés à la peau saine, mais qui présente des défectuosités d’ordre esthétique, telles les rides, sont les suivantes :
- les solutions d’acide lactique
- les solutions d’acide salicylique à 1 %
- la pepsine
- la papaine
- de nombreuses substances végétales
Sont exclus des préparations cosmétiques :
- le sublimé
- la résorcine
- l’acide phénique
- l’acide trichloracétique
- toute autre substance figurant aux tableaux A.B.C. régissant l’emploi des produits chimiques et médicamenteux d’après leur degré de toxicité
Comment agissent et comment on applique ces substances
D’après les travaux de Pinkus, l’épaisseur moyenne de la couche cornée épidermique est de l’ordre de 1/10 e de millimètre et comporte de 15 à 20 assises de cellules kératinisées.
Les substances kératolytiques du peeling médical détruisant cette couche dans toute son épaisseur.
Les préparations cosmétiques, au contraire, mordent seulement sur quelques assises en respectant toujours la fameuse barrière de Blanck.
La peau desquame en lamelles dans le peeling médical ; elle pêle légèrement dans le peeling cosmétique.
Chaque Laboratoire conseille un mode d’application particulier, qui varie d’après la composition du produit et de sa présentation en solutions liquides ou sous forme de crème et de masque.
Ce que l’Esthéticienne peut demander au peeling cosmétique
On a dit et on répète que la solution du problème des rides et du vieillissement cutané, en général, ne réside pas dans les peelings, mais dans la réhydratation des tissus.
C’est très certainement exact. Malheureusement, bien que nous puissions réhydrater actuellement le tissu cutané nous ne parvenons pas à obtenir les résultats escomptés pour l’amélioration de la peau ridée.
En attendant que ces facteurs biologiques et biochimiques responsables de la formation des rides mieux connus ; bien qu’il soit possible de revivifier toutes les couches épidermiques, de renforcer le métabolisme local, d’activer la circulation dans les tissus cutanés et d’affermir ainsi ceux qui ont tendance à devenir trop lâches, sans avoir recours au peeling, comme l’écrit Jean Morelle, considérons le peeling cosmétique utile à l’Esthéticienne.
Il présente l’immense avantage de présente le terrain au traitement et d’ouvrir ainsi la voie vers la couche germinative aux préparations cosmétiques biologiques.
Il nous apporte, en outre, une aide considérable pour éclaircir le teint, modifier peu à peu l’aspect de la peau ridée et stimuler modérément la prolifération cellulaire sans provoquer d’accidents.