Négligeons de rappeler les notions classique du poids, de la consistance de l’aspect, de la pigmentation, etc, de la peau, pour considérer seulement son épaisseur et les orifices qu’elle présente à sa surface. Il est utile de bien s’en souvenir lorsqu’on veut entreprendre une étude, même sommaire de l’absorption transcutanée.
Son épaisseur
L’épaisseur de la peau normale varie suivant les régions, le sexe, le sujet et l’âge.
D’après chez l’adulte est, en moyenne, de :
- 4 millimètres à la nuque
- 3 millimètres à la paume des mains et à la plante des pieds
- 1 à 2 millimètres sur le reste du corps
Elle est plus mince chez l’enfant, la femme et le vieillard que chez l’homme.
L’épaisseur des différentes parties qui constituent la peau est, d’après Leider, la suivante :
Ses orifices
Il existe sur toute la surface de la peau des dépressions dites, infundibuliformes, c’est-à-dire en formes d’entonnoirs, plus ou moins visibles à l’œil nu, nommées vulgairement : pores de la peau.
Ce terme est impropre car il est employé pour désigner deux orifices tout à fait différents :
- l’orifice par lequel sort le poil et où débouche la glande sébacée : le follicule pilo-sébacé
- l’orifice de la glande sudoripare
Le mot pore désigne, dans le langage technique approprié, l’orifice du canal de la glande sudoripare débouchant au niveau du tégument et seulement cet orifice.
L’orifice du follicule pilo-sébacé doit être différencié par le nom de : ostium folliculaire.
L’esthéticienne avertie se doit s’établir la distinction.
Le langage dit courant, erroné parfois, prend trop souvent le pas sur le langage correct et le remplace. Nous sommes ainsi entraînés à utilisez des expressions qui nous amènent à commettre d’inévitables erreurs.
Pour les éviter on adoptera, dans ce manuel le mot pore pour désigner l’orifice des glandes sudoripares et celui d’ostium folliculaire pour désigner l’entrée du canal pilo-sébacé.
On conservera, contraint et forcé, l’expression Pores Dilatés car elle est désormais trop répandue dans le public, étant bien entendu qu’elle désigne la dilatation de l’ostium.
L’ostium folliculaire est la porte d’entrée des substances que l’on veut faire pénétrer dans la peau.
Les pores semblent demeurer étrangers à ce phénomène
De ces deux orifices de la surface cutanée seuls ceux des follicules pilo-sébacés sont visibles, même à l’œil nu ; les pores des glandes sudoripares ne peuvent être aperçus même à l’aide d’une loupe, en général.
On compte, d’après Touraine et Gole, une glande sébacée pour six à huit glandes sudoripares.
Le nombre des follicules pilo-sébacés qui débouchent à la surface de notre corps a été évalué à 900 par centimètres carré.
Malgré le nombre considérable de ces passages vers l’intérieur de l’organisme, le transit d’une substance est loin d’être aisé : C’est ce que nous allons voir sous peu.