On donne dans l’espèce humaine le nom d’embryon au produit de la conception pendant les trois premiers mois de la grossesse. A partir du quatrième mois l’embryon devient fœtus.
L’embryon
L’embryon est donc un être vivant qui n’a pas atteint sa croissance.
Premiers de tous les extraits tissulaires utilisés dans un but de rajeunissement, les embryon de poulet connurent, il y a quelques années, une très grande vogue et suscitèrent tous les espoirs, déçus depuis car, une fois de plus, on en attendait des miracles.
L’idée qui a présidé à la réalisation de ces extraits tissulaires, d’après les travaux de Alexis Carrel et les expériences du Dr Carnot, qui utilisa en 1920 les premiers embryons de mammifère comme facteur de rajeunissement, est la suivante :
Formation de l’embryon
Dès l’instant où l’ovule est fécondée par le spermatozoïde et que l’embryon est formé, ses cellules se multiplient à une rapidité vertigineuse.
L’embryon devient extraire les éléments bio-stimulateurs. Les embryons utilisés en cosmétologie sont ceux du poulet à cause de la facilité avec laquelle on peut se les procurer.
Le Dr L. Renaud me décrivait, il y a quelques années, de quelle manière on obtient l’extrait de l’embryon :
L’œuf fécondé et pondu est placé dans une couveuse pendant 8 à 15 jours, selon les différentes techniques.
Il est enlevé de la couveuse lorsque l’activité cellulaire de l’embryon est à son maximum, c’est-à-dire au moment où il est particulièrement riche en tréphones.
Les tréphones
Rappelons que les tréphones sont ces substances contenues dans les sucs embryonnaires qui jouent un rôle de stimulation nutritive.
Sans ces substances les tissus vieillissent rapidement à cause de la formation de leurs propres déchets et par marque de ces facteurs biogéniques que sont justement les tréphones.
C’est au 9e jour que les tréphones sont particulièrement abondants et au 14e que l’embryon est extrait de la coquille pour être soumis à une série de manipulations particulièrement cruelles : on enlève ses yeux afin que le pigment ne rende pas la préparation trouble — on le lave dans le serum physiologique — on le broie vivant et on le dilue après dans un excipient.
Les extraits embryonnaires, présentés en solution aqueuse ou légèrement alcoolisée ou huileuse, sous ampoule scellée, ne donnèrent pas à l’esthéticienne et à ses clientes les résultats promis et attendus.
Les raisons de l’échec, comme l’a justement fait remarquer Georges Dumont, de Bruxelles, n’étaient pas difficiles à déceler : les tréphones disparaissent à une rapidité désespérante dans les deux heures, au plus, qui suivent l’extraction de l’embryon de sa coquille.
Le procédé de la lyophilisation permet à présent de les conserver intégralement.
L’intérêt de pouvoir apporter des tréphones aux tissus cutané, l’intérêt considérable, a été mis en évidence par Georges Dumont au moyen des arguments suivants : La grande supériorité de l’embryon sur toutes les substances voisines réside dans le pouvoir cytopoïtéique qu’il est seul à détenir.
A quoi sert-il, en effet, d’apporter les aliments les plus riches, voire les plus digestibles, à des tissus dont les cellules sont usées, fatiguées, vieillies, si on ne leur apporte en même temps le désir de vivre, de croître et de se multiplier que seules peuvent lui donner les mystérieuses tréphones de l’embryon ?
Les extraits embryonnaires sont utilisées dans les soins du visage, sur la peau vieillie puisqu’ils ont une action directe sur la couche germinative et esthétique mammaire.