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La surface épidermique desquame constamment en rejetant de fines lamelles cornées qui se détachent par frottement ou lavage.
Puisque l’épiderme conserve toujours son épaisseur, sauf chez le vieillard où il est plus mince, la rénovation cellulaire étant ralentie ou supprimée, il se renouvelle forcément sans cesse.
Ce sont les cellules de la couche germinative qui donnent naissance à des cellules jeunes, par division directe.
La cellule nouvelle est poussées vers l’extérieur par une cellule plus jeune. Les cellules montent ainsi, peu à peu, de telle manière que chacune d’elle est appelée à faire partie des différentes couches épidermiques.
Le corps muqueux de Malpighi
Parvenus dans le corps muqueux de Malpighi elles sont encore chargées de suc vital, dans la partie inférieure de cette couche, mais elle commence déjà à s’aplatir dans sa partie supérieure.
Le corps muqueux est nommé aussi stratum filamentosum, couche filamenteuse, car les cellules qui la composent se séparent mais demeurent reliées entre elles par des filaments d’union, contrairement à celles de la couche germinative qui forment une masse compacte.
Dans la couche suivante, la granuleuse, les cellules sont aplaties, les filaments qui les unissaient ont disparu et une substance encore très discutée, la kératoïaline, apparaît dans le cytoplasme. C’est le début de la kératinisation.
La kératinisation
La kératinisation s’accentue dans la couche brillante.
Elle est définitive dans la couche cornée où les cellules sont réduites à l’état de lamelles imprégnées de graisse épidermique. Imbriquées les unes dans les autres, elles forment un vernis souple qui protège la surface cutanée.
Les lamelles se détachent dans la couche desquamante et les cellules mortes sont rejetées au monte extérieur.
L’épiderme est, pour sa nutrition, tributaire du corps papillaire ou couche papillaire du derme.
Le plasma traverse sans difficulté la membrane qui sépare le derme de l’épiderme et vient nourrir les cellules de la couche germinative, berceau des cellules de la couche épidermique.
Les cellules du corps muqueux de Malpighi sont le siège d’une nutrition très active. Les espaces existants entre ces cellules, traversés par les filaments d’union, sont remplis de plasma.
Le plasma parvient encore jusqu’au niveau du stratum lucidum où mes cellules cessent d’être vivantes.
La nutrition de la peau semble soumise aussi à une influence nerveuse directe. Elle est liée, en tous cas, à l’activité de la circulation locale, commandée par les nerfs-vaso-moteurs.
Les organes annexes de la peau
Les organes annexes de la peau, en général, et les follicules pilo-sébacées, en particulier
En plus des phanères, la peau possède deux organes annexes de la plus grandes importance : Les glandes sudoripares et le systèmes pilo-sébacé.
Nous négligerons de considérer les ongles et les cheveux, et nous nous contenterons de rappeler quelques données essentielles sur des glandes sudoripares pour porter notre attention sur les follicules poli-sébacés car c’est par leur orifices et par leurs canaux qu’on parvient à faire passer une substance de la surface épidermique vers les couches profondes.
Les glandes sudoripares
Présentes en quantités plus ou moins abondantes sur toute la surface du corps, elles se composent, en allant vers l’intérieur :
D’un orifice externe, le pore, peu visible même à la loupe, d’où s’écoule la sueur qui s’infiltre dans la couche cornée, et s’y perd comme un fleuve dans les sables.
Le pore est dirigé obliquement par rapport à la surface. Cette obliquité a pour effet de s’opposer à la pénétration des poussières et des germes qui pourraient l’obstruer. Les lésions microbiennes de ces glandes sont, en effet, très rares.
Un canal, simple tube qui traverse en spirale l’épiderme et plonge à peu près dont dans sa portion moyenne, au-dessous du derme ou partie fondamentale de la peau. La disposition spiralée du canal représente aussi un obstacle à la pénétration des corps étrangers qui peuvent l’obstruer.
Une portion profonde de ce même tube, enroulée en peloton, appelée glomérule.
Dans cette glande à tube simple on distingue deux parties :
- une partie, dite secrétante, située dans le glomérule
- l’autre, dite excrétante qui amène le liquide sudoral à la surface de la peau