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La peau des enfants est la plus hydratée de toutes : la déshydratation ne vient qu’avec l’âge, la fatigue et la maladie.
Déshydratation de la peau en général
La déshydratation de la peau ne vient qu’avec l’âge, la fatigue et la maladie. Mais il suffit d’une modification de l’équilibre physiologique ou de la constitution chimique des éléments tissulaires pour que la proportion d’eau varie, et pour que l’aspect de l’épiderme soit modifié.
L’hydratation constante des tissus est entretenue par une réserve d’eau contenue dans la lymphe des espaces interstitiels de la couche lacunaire, ce qui permet le remplacement rapide de l’humidité éliminée sous l’influence des agents extérieurs si ceux-ci ne sont pas trop violents et si l’absorption d’eau par le sujet est suffisante.
L’équilibre hydrique de l’épiderme est conditionné, donc par la richesse en eau des tissus sous-cutanés et de l’organisme en général. C’est ce qui rend le traitement esthétique plus difficile puisqu’il comporte nécessairement des indications d’hygiène générale et d’alimentation.
L’esthéticienne ne peut donner sur ces sujets que des conseils : les cures thermales, un traitement médical et une alimentation raisonnable peuvent faire le reste.
Toutefois, ces réserves faites, les anomalies dont nous nous occupons ne sont pas pathologiques ; il appartient donc aux esthéticiennes de faire le nécessaire pour qu’elles disparaissent. L’important est d’avoir recours à des soins esthétiques réellement adéquats.
La déshydratation épidermique semble liée à de nombreux facteurs.
Le pH des liquides de gonflements des protéides en est un ; il est plus ou moins constant, pour des causes qui sont endogènes ou exogènes ; le climat, les intempéries, l’infection, sont parmi les premières ; le métabolisme, la cascularisation, l’innervation, etc, sont parmi les secondes.
Comme vous pouvez le constatez, on en est encore aux hypothèses sur les causes et le mécanisme de la lente et sournoise déshydratation de l’organisme humain.
Déshydratation de la couche cornée
Si nous connaissons encore mal la déshydratation générale, nous sommes mieux renseignés sur la déshydratation de la couche cornée de l’épiderme.
Et puisque le but de l’esthéticienne est de réhydrater, de faire gonfler cette couche, la plus externe de toutes, celle qui est visible à l’œil et conditionne l’aspect esthétique de la peau, il nous suffira de mettre en évidence les facteurs qui interviennent dans la diminution de sa teneur en eau, et, les connaissant, d’indiquer les moyens aptes à la conserver ou à l’augmenter.
La couche cornée reçoit son humidité des sécrétions baignant les couches sous-jacentes ainsi que des glandes sudoripares lorsque celles-ci sont actives. Cette humidité est fortement influencée par différents facteurs :
Facteurs atmosphériques
La faible humidité du facteur ambiant, l’augmentation de la température et de l’intensité des radiations lumineuses, les courants d’air, contribuent à déshydrater la couche cornée de la peau.
Lorsque la température est élevée (30 à 45°) et l’humidité faible ou presque nulle, la quantité d’eau évaporée à la surface du stratum corneum sera supérieure à la quantité d’eau reçue des couches sous-jacentes : la couche cornée deviendra sèche et fragile.
Par contre si la température est faible et l’humidité ambiante relativement élevée, la couche cornée se chargera d’humidité et recevra plus d’eau de l’extérieur que des couches sous-jacentes.
La perte en eau conduira à la formation de cellules qui chercheront à se détacher de la surface : la peau fine ou épaisse deviendra écaillée et, par voie de conséquence, rugueuse au toucher. D’après Blanck, la sécheresse de la peau évoluerait entre une déshydratation moyenne et une déshydratation intense accompagnée, parfois, de crevasses.
La déshydratation moyenne se traduit par un simple écaillage de la surface du stratum corneum, qui commence à perdre sa flexibilité.
La déshydratation intense donne lieu à une sécheresse et à un écaillage plus importants qui produisent alors des ruptures à travers l’épaisseur de la couche cornée et des couches sous-jacentes. La diminution de la flexibilité cutanées, de sa rigidité, seraient dues avant tout à une déficience en eau du stratum corneum.
Blanck en apporte la preuve par l’expérience suivante : en mettant à sécher un fragment de callosité de la surface plantaire, il devient sur et cassant. L’addition de glycérine, de lanoline ou d’huiles végétales ne modifie nullement est aspect physique.
Par contre, si on laisse ce fragment dans une atmosphère humide, il redevient souple et malléable.
La couche cornée de notre épiderme est soumise aux mêmes phénomènes d’hydratation que la laine. Les chimistes de l’industrie textile n’ignorent pas que la teneur en eau de la laine est fonction de l’humidité relative du milieu dans lequel elle se trouve.
En effet, la laine ne se dessèche pas entièrement, à moins qu’elle soit maintenue dans une atmosphère absolument sèche. D’autre part, plus l’humidité de l’air sera élevée, plus la laine sera riche en eau.
Il en est de même pour le stratum corneum ; cela ne peut nous étonner du fait du parallélisme chimique existant entre la laine et la couche de notre épiderme.
Facteur lipidique
L’absence de sébum facilite malgré tout les progrès de la déshydratation ; le film lipidique naturel, sans s’opposer à l’évaporation de l’eau, contraire néanmoins la rugosité due au dessèchement par une action purement physique. Il cimente entre elles les cellules kératinisées prêtes à se détacher.
Délergents
Les détergents contribuent à la déshydratation en faisant disparaître le film liquide naturel ; de plus, lorsque la déshydratation intense donne lieu à une sécheresse et à un écaillage importants produisant des ruptures, ils pénétreront à travers ces fissures et se trouveront en contact avec les cellules vivantes qui seront irritées et deviendront enflammées.