D’après la structure de la peau, le derme est une membrane formée de tissu conjonctif, contenant les cellules réticulo-endothéliales, et renforcé par un important réseau élastique.
Le derme
Au sein de cette trame de fibres plus ou moins serrées se trouvent les ramifications sanguines et lymphatiques des vaisseaux qui viennent de la profondeur, les terminaisons des nerfs avec les corpuscules du tact, les glandes sébacées et sudoripares et les follicules pileux.
C’est donc dans le derme que sont situés les éléments nourriciers et sensitifs de la peau.
Le derme se divise en deux zones :
- Zones superficielle
Zones superficielle appelée couche papillaire. Elle doit son nom aux élevures ou papilles qui la surmontent et pénètrent dans l’épiderme.
C’est dans cette couche, pourvue d’un réseau capillaire particulièrement riche, que échanges nutritifs sont les plus actifs. Le tissu conjonctif qui la compose y est lâche et enchevêtré.
- Zone profonde
C’est le derme, proprement dit, ou chorion. Il se distingue par une trame de tissu conjonctif plus serrée que la précédente et par son réseau de fibres élastiques qui en font une véritable charpente de soutien.
Epais de 1,5 à 2 millimètres, le chorion constitue les 4/5e du derme.
Les deux fonctions essentielles du derme sont d’assurer :
1° la nutrition de l’épiderme sus-jacent grâce à son réseau sanguin et lymphatique.
2° la solidité mécanique du revêtement cutané. Il apparaît, donc, que tout traitement esthétique de profondeur doit parvenir à atteindre la couche germinative de l’épiderme et le derme lui-même qu’il s’agisse de nourrir ou de stimuler.
L’hypoderme
Zone épaisse formée de réseaux conjonctifs et de cellules, dont beaucoup s’infiltrent de graisse, l’hypoderme sépare et isole le tégument des parties profondes sous-jacent.
On doit le considérer comme une dépendance de la peau car, en dehors de la continuité qui existe entre les éléments conjonctifs, élastiques et vasculaires de cette couche avec ceux du derme, c’est dans l’hypoderme que plongent les follicules pileux, là où ils sont volumineux, et les principales glandes sudoripares.
La structure lamellaire de l’hypoderme et la présence de lobules adipeux lui confèrent une grande souplesse ; elle permet d’amortir les effets des traumatismes légers.
De plus, le développement de la couche adipeuse représente un isolant efficace au point de vue thermique et constitue des réserves nutritives non négligeables.
La vascularisation sanguine et lymphatique de la peau
La peau est bien vascularisée par un réseau particulièrement riche de vaisseaux sanguins et lymphatiques, localisés dans le derme et l’hypoderme.
La vascularisation sanguine
Les gros vaisseaux nourriciers de l’hypoderme avec les artères afférentes et les veines efférentes, montent vers le chorion.
Parvenus dans sa partie inférieure, ils se divisent en branches encore volumineuses qui suivent une direction à la surface et forment deux réseaux :
- un premier réseau artériel et veineux à mailles larges, appelé plexus sous-dermique ou réseau profond. De ce réseau partent des rameaux descendants et des branches ascendantes.
Les rameaux descendants enlacent les follicules pileux qui plongent jusqu’à l’hypoderme, irriguent les glandes sudoripares et tissent un filet aux mailles innombrables autour des cellules adipeuses de l’hypoderme.
Les branches ascendantes traversent le chorion et assument les fonctions de rameaux communicants car ils relient ce premier réseau à :
- un deuxième réseau artériel et veineux, à mailles serrées, allongées suivant les plis de la peau, dit plexus sous papillaire ou réseau papillaire
Il est situé à la limite supérieure du chorion, immédiatement au-dessous de la couche papillaire.
De ce deuxième réseau partent d’autres branches qui suivent les follicules irriguent les glandes sébacées, les canaux excréteurs des glandes sudoripares et fournissent aux papilles dermiques une ou plusieurs artérioles.
Si je me livre à cet exposé très schématisé, incomplet autant que complexe, c’est exclusivement pour mettre en évidence aux yeux de l’Esthéticienne la richesse de la vascularisation sanguine de la peau, un des facteurs qui interviennent dans le phénomène de l’absorption transcutanée.
La vascularisation lymphatique
Le système lymphatique cutané est formé d’un ensemble de multiples canaux ramifiés où circule la lymphe.
Bien qu’il soit très actif dans la peau, et que le derme soit une véritable éponge lymphatique, les traités de dermatologie en parlent fort peu ; Morelle lui consacre cinq lignes et la plupart des écoles qui pratiquent l’enseignement des soins de beauté semblent l’ignorer totalement.
L’étude de ce système et me rôle de la lymphe dans la nutrition et dans l’aspect de la peau mériterait d’être approfondit et enseigné aux Esthéticiennes.