Les aromates ou substances aromatiques appartiennent aux règnes végétal et animal. Citons à titre d’exemple : La menthe, la muscade, la romarin, le thym, la camomille, la mélisse, etc.
L’ambre gris, le musc, la cuvette, etc.
Parfum des produits de beauté
De tous temps les aromates ont été étudiés, expérimentés et utilisés pour soigner, embellir et composer des parfums.
Les progrès considérables des procédés de distillation et d’extraction ont permis de retirer la quintessence de leurs principes actifs, d’étudier scientifiquement leurs effets et de mettre ainsi à disposition du Cosmétologue les précieuses huiles essentielles.
Utilisées pour parfumer les produits de beauté, elles exercent aussi une action spécifique sur la modification des différents aspects et états cutanés.
Depuis les travaux de R. M. Gattefosse sur l’aromathérapie les substances aromatiques sont définitivement sorties du domaine de l’empirisme.
Aromathérapie
Leurs propriétés, multiples, varient d’après la catégorie des plantes d’où elles sont extraites : calmantes, excitantes, cicatrisantes, toniques, etc. Mais deux propriétés remarquables sont communes à toutes les essences :
Elles sont cytophylactiques et possèdent un pouvoir antiseptique sur un très grand nombre d’espèces microbiennes. Le thym, la lavande, le citron, l’eucalyptus, par exemple, infertilisant les microbes et les détruisent.
Ce pouvoir est vraisemblablement à l’origine de leur influence sur la production cellulaire car délivrées des servitudes que faisait poser sur son chimisme l’imprégnation toxique, la cellule retrouve ses normes et ses constantes.
Elles transitent avec facilité à travers la peau car elles sont des liposolvants, c’est-à-dire des dissolvants des graisses.
Cette propriété fait que certaines essences sont utilisées comme véhicule pour l’absorption transcutanée d’autres substances.
L’action physiologique générale des essences sur la peau peut se résumer ainsi : Elles normalisent la respiration et le métabolisme cellulaire et exaltent la vitalité de la peau, oxydent les déchets cutanés et contribuent ainsi à l’éclaircissement du teint.
Les aromates sont incorporés dans des crèmes et des lotions ou des solutions appliquées en pulvérisation et en compresses.
Crème
Les essences pures sont dispersées dans un excipient complexe où dominent les cires végétales afin qu’elles retrouvent leur milieu naturel. Rappelons que l’excipient est une substance propre à recevoir, conserver et faciliter le transit à travers la peau des substances actives.
L’excipient peut être étudié pour freiner ou pour favoriser au maximum le passage à travers la peau, les essences diffusent rapidement.
Ce que l’on cherche à obtenir en cosmétique au moyen de ces crèmes c’est une imprégnation de la surface cutanée, un film aromatique capable de modifier le métabolisme de la peau et non la migration du principe odorant dans l’organisme.
Solution
Seul le laboratoire peut fournir à l’Esthéticienne des solutions d’essences car elles ne sont pas pratiquement solubles dans l’eau.
Laboratoire
La pulvérisation en jet introduit la solution aromatique directement dans les follicules pilo-sébacés. La pulvérisation en pluie réalise une imprégnation plus lente mais diffuse.
L’action des essences sur la peau, étant spécifique, varie, nous l’avons dit, selon leur origines. Citons quelques exemples :
Le camphre et le neroli ont un effet sédatif.
Le thym est antitoxique et antiseptique
Le mélange marjolaine, lavande, citron, dont les propriétaires sont vasodilatatrices, oxydantes et antiseptiques, relevant le tonus cutané, est indiqué sur les peaux qui accusent les premiers signes de la sénescence.
