Il est indispensable pour l’Esthéticienne de posséder quelques notions sur l’influence que les glandes endocrines exercent sur la glande mammaire, car l’aspect et le tonus du sein conditionnés par leur bon fonctionnement.
Il ne s’agit pas de faire au lecteur un cours d’endocrinologie, mais de montrer une fois de plus la nécessité de la collaboration avec le Médecin spécialiste en vue d’obtenir des résultats des traitements esthétiques meilleurs.
Les ovaires
De toutes les glandes endocrines, les ovaires sont les plus étroitement associées à la glande mammaire. Leur action réciproque représente une véritable synergie confirmée par des nombreux travaux.
Il suffira de rappeler que les seins se développent au moment de la puberté et que l’ablation des ovaires à cette époque supprime l’évolution de la glande mammaire.
Les ovaires exercent leur influence au moyen de deux sécrétions hormonales, la folliculine et la lutéine dont les variation du taux ont un effet sur le développement du sein et la sécrétion lactée.
Les obésités mammaires ? Lorsqu’elles s’accompagnent d’une obésité de l’abdomen, du bassin et des fesses, proviennent en général, d’une insuffisance ovarienne.
La thyroïde
La thyroïde joue un rôle certain dans le développement du sein : Lorsque la sécrétion thyroïdienne est excessive, on constate une atrophie du sein.
Les obésités mammaires accompagnées d’une obésité générale sont causées habituellement par une insuffisance thyroïdienne.
L’hypophyse
Le rôle de cette glande serait prépondérant sur le volume des seins.
L’insuffisance de la sécrétion anté-hypophysaire provoque un développement exagéré du tissu adipeux de la glande mammaire qui entraîne une ptose du sein.
L’hypophyse antérieure agit sur la tonicité et la résistance du tissu élastique ainsi que sur la réparation des graisses.
D’après certains auteurs, l’hypophyse secréterait un principe mammogène dont l’activité serait subordonnée à une sensibilisation par les hommes de l’ovaire.
Ces observation médicale permettent de résumer ainsi l’influence des sécrétions endocrines sur l’aspect et le tonus des seins.
Seins gros, par abondance du tissu graisseux, avec adiposité généralisée : insuffisance thyroïdienne.
Seins gros, par abondance du tissu graisseux, avec adiposité marquée ou limitée aux hanches ou au bassin : insuffisance ovarienne.
Seins gros tombants avec aréole pâle, ptose abdominale et laxité ligamentaire : insuffisance hypophysaire.
Seins gros par le volume de la glande, avec aréole très pigmentée chez la femme qui a subi plusieurs grossesses et lactation : insuffisance ovarienne.
Seins moyens, avec grande tonicité des tissus, chez des femmes de petite taille moyenne : hyperovarie.
Seins petits, aplatis avec aréole peu pigmentée : insuffisance hypophyso-génitale.
Seins insuffisamment développés et flasques. Chez la femme jeune : insuffisance anté-hypophysaire.
Il apparaît clairement, même d’après ces simples données, qu’il faut adjoindre au traitement local de la défectuosité du sein, quelle qu’elle soit, un traitement d’ordre général et surtout endocrinien prescrit et surveillé par le médecin spécialiste.
Soins préventifs locaux et traitement interne vont de pair ; ils ne peuvent aboutir, en général, à des résultats vraiment satisfaisants s’ils sont pratiqués l’un sans l’autre.
C’est à cette ignorance et à l’absence de collaboration Médecine Esthéticienne qu’il faut attribuer un grand nombre d’échecs dans le domaine de l’esthétique mammaire.