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La lumière du jour demeure l’éclairage le meilleur aussi bien pour l’exécution d’un soin que d’un maquillage.
Lumière artificielle
Malheureusement, vous ne pouvez pas disposer an permanence d’une bonne lumière naturelle du fait des conditions atmosphériques et de l’heure à laquelle sont fixés certains rendez-vous. Après le choix des couleurs dans cabine, il vous faut donc avoir recours à la lumière artificielle.
Lors d’une récente présentation d’expériences au centre d’Eclairagisme de la compagnie des lampes, à Paris, un de ses dirigeants nous déclarait que de tous les peuples européens le Français figure parmi ceux qui s’éclairent le moins bien ; cela malgré les illuminations nocturnes de la capitale et les spectacles « son et lumière » transformant notre pays en un immense musée nocturne.
Comme tant d’autres profession, l’Institut de beauté souffre aussi de cette carence de lumière et la plupart de nos Esthéticienne travaillent encore sous un éclairage irrationnel. Un parfait éclairage s’impose pourtant dans la cabine de beauté pour faire face à trois problèmes :
- épargner une fatigue inutile au praticien
- permettre à la cliente de s’installer dans une ambiance agréable
- donner au maquillage toute sa valeur, « La couleur est fille de la lumière et n’a de sens que par elle en qualité et en quantité »
Si, comme nous venons de le voir, certains traitements doivent être exécutés sous une lumière colorée, la réception de la cliente et l’exécution du maquillage exigent lumière artificielle ou un éclairage approprié.
Lampes
Un des spécialistes les plus qualifiés de l’éclairagisme en France, Maurice Deribéré, qui a bien étudie ce problème pour les salons de beauté et de coiffure, vous propose de choisir entre les modes d’éclairage suivants :
- les lampes incandescentes : elles donnent des couleurs chaudes plus marquées, accentuent les rouges, mais faussent le rendu général
- les lampes incandescentes à projections incorporés ; elles flattent la cliente par l’ambiance et la couleur du maquillage renvoyée par les glaces et offrent une grande souplesse d’utilisation
- les lampes fluorescentes type « luxe » et plus spécialement type « lumière du jour de luxe », mais à niveau d’éclairement suffisant : elle conduisent à un rendu correct et agréable
- les lampes en « blanc brillant de luxe » ou en « lumière du jour de luxe »
Elles permettent d’obtenir le même aspect au cours du travail et dans le miroir que dans la lumière naturelle. La fluorescence en « blanc brillant de luxe » est le mode d’éclairage que M. Deribéré préfère pour la cabine de beauté et que Fernand Aubry, comme tant d’autres, a adopté pour ses salons et son « miroir de vérité » qui permet de retrouver toujours le même aspect.
Certains utilisateurs demeurent réticents à l’égard de l’éclairage fluorescent et n’ont pas encore oublié qu’il était accusé, autrefois de provoquer des troubles visuels.
Dans une remarquable étude sur la « Pathologie de l’Eclairage fluorescent ». M. Yves Le Grand, Professeur au Museum, chef de laboratoire de physique appliquée aux science naturelles, a écrit :
« Les nouvelles techniques d’éclairage ont toujours suscité des plaintes parmi les usagers et des inquiétudes parmi les médecins. Sans remonter aux lampes carcel ni à l’éclairage au gaz, il suffit de rappeler que la lampe à incandescence réalisée par Edison en 1879 fut accusée de conduire promptement l’humanité vers la cécité.
L’apparition, il y a vingt-cinq ans, des premiers tubes fluorescents et leur développement rapide depuis la dernière guerre, n’a pas manqué de soulever des protestations analogues »
Le professeur Le Grand bat en brèche les quelques réticences qui subsistent encore en conclusion ainsi :
« Quand on examine sans passion cette question controversée de l’éclairage fluorescent, on constate que sa « pathologie » se réduit à peu de chose et n’affecte que des sujets à vue mal corrigée ou qui présentent une sensibilité anormale à la lumière artificielle. Mais il faut veiller à la parfaite installation de ce mode d’éclairage qui ne souffre pas de médiocre ; tubes et alimentation de qualité, élimination des effets éventuels de papillottement, disposition rationnelle des tubes pour éviter l’éblouissement. Dans ces conditions la fluorescence est inoffensive. »