En effet, la déshydratation de la peau est fonctions des facteurs suivants :
- de la diffusion de l’eau des couches épidermiques et dermiques vers la couche kératinisée
- de l’établissement d’un certain équilibre déterminant le degré d’humidité de la couche cornée
- de l’influence de facteurs atmosphérique sur la teneur en eau du stratum corneum
D’après Blank, la sécheresse de la peau apparaît sournoisement sur la teneur en eau du stratum corneum.
La sécheresse moyenne
La sécheresse moyenne correspond à un simple écaillage de la couche cornée et vraisemblablement à un perte de flexibilité de cette couche.
Si la sécheresse moyenne, l’écaillage devient plus important ; il se produit alors des ruptures à travers l’épaisseur de la couche cornée et des couches sous-jacentes, interrompant ainsi la continuité de la barrière qui réglerait le passage de l’eau des couches inférieurs vers la couche cornée.
Cette barrière se situerait immédiatement sous le stratum corneum.
La présence de ces ruptures met ainsi en contact direct les substances diverses (détergents, produits cosmétiques) avec les cellules vivantes situées immédiatement sous cette barrière.
Le manque d’eau
Ainsi le manque d’eau peut entraîner la formation de fissures plus ou moins profondes par lesquelles pourront pénétrer certains réactifs biochimiques ou des bactéries, d’où irritation cellulaire avec inflammation des tissus.
D’après Blank, la diminution de la flexibilité cutanée provoquait ainsi sa fragilité ne serait pas due à la disparition partielle ou totale de la sécrétion séborrhéique, mais à une déficience en eau du stratum corneum.
Blank démontre magistralement que l’évaporation des couches se situant sous la couche cornée est limitée par un obstacle.
C’est donc cet obstacle et non les conditions ambiantes qui déterminent la quantité d’eau se perdant à la surface de la peau.
Ainsi le stratum corneum tendra toujours à se dessécher puisqu’il peut évaporer plus d’eau à partir de sa surface qu’il n’en arrivera des couches sous-jacentes.
L’eau arrive à la base de l’épiderme à une vitesse cinquante ou cent fois supérieure à celle qu’elle peut avoir en s’évaporant à la surface de la couche cornée.
L’auteur en déduit que le principal obstacle à la perte d’eau du corps se trouve dans la couche cornée de l’épiderme.
Les expériences de ce dernier auteur démontrant la présence d’un obstacle s’opposant à la diffusion de l’eau des couches sous-jacentes, rejoignent celles de Rein démontrant que le passage des électrolytes à travers la peau correspondrait à un phénomène d’électro-osmose à travers une couche active, se trouvant à la limite de la couche cornée et de la couche profonde de l’épiderme.
Selon Rein, le stratum corneum jouerait un rôle de simple corps poreux au-dessus duquel se trouverait une membrane d’arrêt.
Blank fait observer qu’en enlevant successivement avec du sparadrap des assises de cellules formant le stratum corneum, on ne constate pas de changement dans le taux d’évaporation jusqu’au moment où la masse de cette couche est atteinte.
A cet endroit, il y a une augmentation brutale du taux de diffusion de l’eau.
Le film lipidique naturel
Le film lipidique naturel qui recouvre l’épiderme ne s’oppose pas à l’évaporation de l’eau. Il contrarie néanmoins la rugosité due au dessèchement par une action purement physique ; en cimentant entre elles les cellules kératinisées prêtes à se détacher.
La suppression de ce film par un contact avec les détergents, donc du ciment, n’a, comme le précise Blank, qu’une action secondaire. L’élément déterminant reste toujours la teneur en eau.
De toutes façons, il a été démontré que le film séborrhéique ne s’oppose nullement à l’évaporation de l’eau ; chose curieuse, il en serait de même pour la laniline.
Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre, après ces expériences particulièrement lumineuses, que le problème du rajeunissement et de la disposition des rides n’est pas dans l’application d’un Peeling, mais dans l’hydratation de l’épiderme, ce que nous ne cessons de répéter ou d’écrire depuis de nombreuses années.
Flesch, en effet, précise qu’il faut un minumum de 30 jours, dans des conditions normales, pour qu’une cellule de la couche basale germinative, atteigne sa pleine maturité et parvienne jusqu’au stratum disjunctum.
Or, au cours de ses expériences sur la couche kératinisée au moyen d’une bande adhésive, comparable à l’action du peeling total, provoque une prolifération cellulaire interne dans les 48 heures qui suivent.